samedi 23 février 2013


Richard III a été retrouvé !

Richard III : plus de 500 ans pour le retrouver! - Historia - lien
Evénement soumis le 07/02/2013 par Véronique Dumas

Le squelette retrouvé sous un parking municipal de la ville de Leicester en Angleterre, est bien celui de Richard III, mort en l’an de grâce 1485.

A-t-il eu seulement le temps de dire « Un cheval ! Mon royaume pour un cheval » comme l’a imaginé Shakespeare ? Selon les textes, Richard III, dernier roi de la maison d’York et ultime représentant des Plantagenêts d'Angleterre, a été vaincu et tué à l’âge de trente-deux ans à la  bataille de Bosworth - l’une des dernières de la guerre civile anglaise des Deux-Roses opposant deux branches des Plantagenêts, les Yorks (rose blanche) et les Lancastres (rose rouge) -  mais les historiens ignoraient où sa dépouille avait été enterrée. La datation au carbone 14, puis l’analyse de l’ADN des os, lequel a été comparé avec celui de deux descendants du roi Richard du côté maternel, ont prouvé qu’il s’agit bien de lui. Afin de balayer les derniers doutes des scientifiques, des spécialistes, notamment des experts en armes, ont procédé à l’étude des blessures du squelette. Le crâne porte à l’arrière les traces profondes de coups violents vraisemblablement causés par une hallebarde. D’autres blessures osseuses laissent penser que le roi a perdu la protection de son bouclier au cours du combat et qu’il a subi des violences après la mort – des blessures d’humiliation. De plus, le squelette est marqué par une déformation vertébrale, une scoliose, qui correspond au description des contemporains. L’université de Leicester a précisé que les restes du souverain seront inhumés dans la cathédrale de la ville.
« De stature presque féminine », « menu de corps et fragile » selon les experts, Richard III n’avait rien de la brute à la face cruelle évoquée par Shakespeare. A partir d’un scanner en 3D de son crâne, des universitaires écossais ont réalisé une reconstitution de son visage et le résultat prouve, à l’évidence, qu’il était plutôt joli garçon ! Reste à se pencher à nouveau sur le règne de ce roi accusé d’avoir emprisonné dans la Tour de Londres et fait assassiner les deux neveux qui l’empêchaient d’accéder au trône, le jeune Edouard V âgé de douze ans et son frère, le petit duc d’York. Une réputation sinistre amplement diffusée par le vainqueur de Richard III, Henri VII, dernier héritier des Lancastres et premier souverain de la lignée Tudor, et contre laquelle la société des amis de Richard III, fondée en 1924, tente de lutter avec persévérance.

Crédit : Justin TALLIS/AFP

Par Véronique Dumas

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